Kamakura

Il y a quelques semaines nous sommes allés voir le Bouddha de Kamakura en compagnie de notre voisine biélorusse et de l’une de ses amies japonaises et… de cars entiers de petits écoliers en sortie scolaire ! Il faisait beau, les écoliers aux chapeaux jaunes et verts travaillaient leurs « hello » avec assiduité à chaque fois qu’ils nous croisaient vu que pour eux tous les gaijin (étrangers) sont forcément américains, nous faisions presque parti de l’attraction pour eux, ils se devaient donc de rapporter une photo souvenir d’eux avec les gaijin et Erwann a presque été élevé au rang de monument ce jour là. Et le Bouddha ? Ben il faisait du bouddha sauf qu’il était siiii grand !

Ce fût l’occasion d’inaugurer le nouvel objectif 10-22 (grand angle) et de marcher, beaucoup. Descendu à la gare de Kamakura, nous avons commencé par le temple Tsurugaoka Hachimangu. Nous y avons croisé quelques enfants en tenues traditionnelles (Pour le Shichigosan). Il faut bien le dire les minis samouraï et les minis Geisha avaient la classe.

En chemin vers un autre lieu touristique, nous avons croisé un escalier fort tentant bordé d’une grand-mère, d’araignées et de mousses vertes. Celui-ci menait au Sugimoto-dera. Sportif comme nous sommes nous avons gravit les marches, pour découvrir en descendant que c’était payant (200 yen soit 2€).

Nous avons pu visiter à Hokoku-ji un superbe jardin avec une forêt de bambous. Ce fût en ce qui nous concerne le plus bel endroit de la journée. On y aperçoit des grottes hélas inaccessibles.

Nous avons pris un train jusqu’à Kita-Kumakura (Le nord de Kamakura) pour voir le daibutsu Amitabha (le Bouddha) dans lequel nous avons pu entrer pour voir l’intérieur.

Puis nous avons été voir le temple Hasedera (300 yen et ferme à 17h) dans lequel on peut voir alignés des centaines de petites statuettes (qui représentent des nouveau-nés disparus…). Ce temple sur les hauteurs de la ville offre une vue magnifique sur la baie où les windsurfers se donnent à cœur joie. Si vous y allez n’oubliez pas d’aller en bas dans la caverne où la taille autorisée est de 1m02, ça vaut le coup d’œil.  On en a profité pour manger un bon curry végétarien accompagnée d’une « bonne » (tout est relatif) bière fraiche avec vue sur la baie. Trop dure la vie.

 

Takaosan

Cette fois-ci c’était la bonne, nous allions enfin pouvoir admirer le fameux automne japonais. Nous nous étions préparé pour l’occasion. Quel train prendre, quel chemin de rando choisir pour éviter la foule tout en bénéficiant du meilleur point de vu pour admirer les érables rouges. Nous avions  fait nos provisions au cas où nous nous retrouverions perdu into the wild  sans aucun truc à niaquer pas même un des singes de la foret avec lequel on aurait fait un sac de couchage deux places pour pas gâcher. Cependant nous avions omis une chose… le fait est que d’aller visiter Takaosan un jour férié, qui plus est un samedi, n’était pas une très bonne idée. Autant dire qu’il y avait autant de monde qu’en heure de pointe à Shinjuku et que la queue pour monter en haut du mont Takao n’avait rien à envier à celle de Disneyland. Cependant, nous voulions assister au matsuri qui avait lieu le même jour, c’était donc un risque calculé mais mésestimé. Malgré cette erreur stratégique, ce ne fut pas un calvaire, comme quoi nous sommes dans un pays civilisé. Ouais ils sont cool ces japonais !

L’automne, les japonais font la chasse aux feuilles rouges et nous, comme on aime cela également, on est parti en chercher. Soyons honnêtes elles n’étaient pas nombreuses. Deux arbres tout au plus respectaient les critères du Kōyō (紅葉). Les arbres rougissent lorsqu’il fait froid, et bon ces derniers temps il faisait plutôt bon. Ô déception ! Une chance que la nature c’est cool avec ou sans feuille rouges, mais cependant on est resté un peu sur notre faim, pourtant on avait bien lu que la bonne période était fin octobre. Si on ne peut même plus avoir confiance en dame nature !

Pour arriver au sommet du Mont Takao, il y a plusieurs chemins avec différents niveaux de difficultés. Certains sont recommandés avec ou sans singe, plus agréable au printemps, plus agréable en automne. Nous avons évidemment pris ce dernier. Il y a également un téléphérique et un funiculaire pour les feignants, mais ceux qui nous connaissent savent  que nous sommes des guerriers et que l’effort physique est notre carburant. J’ai même un badge qui en témoigne ! L’ascension s’est faite tranquillement malgré des chaussures trouées, oui je suis venu au Japon avec une paire pourrie. Arrivés en haut une foule de gens étaient en train de pique niquer. Franchement ça ne faisait pas rêver, mais la vue était superbe même si le Mont Fuji jouait à cache cache ce jour là. Petite parenthèse j’admire cette capacité qu’on les japonais à se poser en mode pique nique avec tout l’attirail qui va bien. On sent le poids de l’expérience, c’en est presque un art à ce niveau !

Nous sommes redescendu par le chemin le plus emprunté, celui bordé de temples et de stands de nourriture et comme nous sommes des êtres faibles, nous avons cédé à l’appel des tengu dango (boulettes faites à base de mochi, une pâte de riz gluant et d’eau) qui se sont avérés être les meilleurs dango du monde fait à base de sésame et chauffés au feu de bois ! Mmmm ! Dire que l’on a été assez bête pour en acheter qu’une et se la partager, quelle idée d’avoir apporter des provisions, ça nous à juste fait culpabiliser de faire de la gourmandise et pis c’est tout. Maintenant on le sait ce genre d’endroits c’est la nature plus qu’apprivoisée, pas de risque de se perdre en forêt !

Tout le long du chemin nous nous disions que nous avions du commettre une erreur et que le matsuri ne devait pas être ce jour là. Quel dommage d’avoir choisi de prendre le risque de la foule pour un matsuri qui n’avait finalement pas l’air d’exister. Mais une surprise nous attendait à notre retour au pied de la montagne tout un groupe de danseurs traditionnels en train de se produire ! Aaaah nous l’avons finalement eu notre matsuri !